Un article de 2016 ...
Haravilliers : « les ventes de lait payent tout juste les frais du distributeur »
Par Anne Collin
En mai 2013, une étrange machine apparaissait sous un petit abri en bois, rue du Colombiers à Haravilliers. Sous ses faux airs de chalet, se cache en fait le seul distributeur automatique de lait cru du département. Une initiative née de la passion de la terre de Pascale Ferry, éleveuse de bovins, qu'elle a installée à quelques mètres de sa ferme. « Je voulais dédramatiser le lait cru qui fait un peu peur dans un univers où tout est aseptisé », explique cette quarantenaire dynamique. Trois ans plus tard, la volonté est toujours là mais le bilan est mitigé. « Les ventes payent tout juste les frais du distributeur, je n'en tire aucun bénéfice », précise Pascale. Le dispositif permet d'écouler 120 litres de lait par semaine au prix d'un euro le litre. Des ventes plus symboliques que rentables donc : elles ne représentent que 1 % de la production des 110 vaches Holstein de son élevage. « Le volume écoulé équivaut à peu près aux traites d'une demie vache », sourit Pascale. Heureusement pour l'agricultrice, le but recherché avec le distributeur n'est pas de faire vivre son exploitation. « C'est avant tout un acte de communication avec le public pour une ferme qui veut s'ancrer dans son territoire. Et puis c'est un service proposé puisqu'il est ouvert toute la nuit. Nous avons déjà fait une vente à trois heures du matin ! » souligne-t-elle. Mais Pascale ne cache pas sa volonté d'étendre sa clientèle composée essentiellement de cadres supérieurs, attirés par le retour aux produits locaux. « Certains acheteurs sont très fidèles, d'autres vont et viennent », précise-t-elle, pariant sur la proximité avec la D 22. Une expansion qui malgré tout donnerait un petit coup de pouce à son exploitation. Car, comme de nombreux élevages laitiers, le sien se retrouve dans une situation difficile. « Actuellement, le litre de lait nous est acheté 25,9 centimes quand le coût de production est de presque 30 centimes. On vend à perte et je ne sais pas combien de temps nous allons pouvoir tenir », regrette-t-elle. Alors, elle le sait, les ventes du distributeur ne renverseront pas la donne mais. « C'est un plus qui nous aide et les gens nous encouragent. C'est gratifiant ! », explique Pascale. (LP/Anne Collin) Le distributeur de lait peut être utilisé du mardi (16 heures) au mercredi (16 heures) et du vendredi au samedi aux mêmes heures ; 1 € le litre (la machine ne rend pas la monnaie et il est conseillé de venir avec son propre contenant).
En mai 2013, une étrange machine apparaissait sous un petit abri en bois, rue du Colombiers à Haravilliers. Sous ses faux airs de chalet, se cache en fait le seul distributeur automatique de lait cru du département. Une initiative née de la passion de la terre de Pascale Ferry, éleveuse de bovins, qu'elle a installée à quelques mètres de sa ferme. « Je voulais dédramatiser le lait cru qui fait un peu peur dans un univers où tout est aseptisé », explique cette quarantenaire dynamique.
Trois ans plus tard, la volonté est toujours là mais le bilan est mitigé. « Les ventes payent tout juste les frais du distributeur, je n'en tire aucun bénéfice », précise Pascale. Le dispositif permet d'écouler 120 litres de lait par semaine au prix d'un euro le litre. Des ventes plus symboliques que rentables donc : elles ne représentent que 1 % de la production des 110 vaches Holstein de son élevage. « Le volume écoulé équivaut à peu près aux traites d'une demie vache », sourit Pascale. Heureusement pour l'agricultrice, le but recherché avec le distributeur n'est pas de faire vivre son exploitation. « C'est avant tout un acte de communication avec le public pour une ferme qui veut s'ancrer dans son territoire. Et puis c'est un service proposé puisqu'il est ouvert toute la nuit. Nous avons déjà fait une vente à trois heures du matin ! » souligne-t-elle. Mais Pascale ne cache pas sa volonté d'étendre sa clientèle composée essentiellement de cadres supérieurs, attirés par le retour aux produits locaux. « Certains acheteurs sont très fidèles, d'autres vont et viennent », précise-t-elle, pariant sur la proximité avec la D 22.
Une expansion qui malgré tout donnerait un petit coup de pouce à son exploitation. Car, comme de nombreux élevages laitiers, le sien se retrouve dans une situation difficile. « Actuellement, le litre de lait nous est acheté 25,9 centimes quand le coût de production est de presque 30 centimes. On vend à perte et je ne sais pas combien de temps nous allons pouvoir tenir », regrette-t-elle. Alors, elle le sait, les ventes du distributeur ne renverseront pas la donne mais. « C'est un plus qui nous aide et les gens nous encouragent. C'est gratifiant ! », explique Pascale.
(LP/Anne Collin)
Le distributeur de lait peut être utilisé du mardi (16 heures) au mercredi (16 heures) et du vendredi au samedi aux mêmes heures ; 1 € le litre (la machine ne rend pas la monnaie et il est conseillé de venir avec son propre contenant).
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